Editorial
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"Nous sommes transfuges à notre classe de la même façon que les esclaves marrons l'étaient en échappant à l'esclavage et en devenant des hommes et des femmes libres, c'est-à-dire que c'est pour nous une nécessité absolue, et comme pour eux et pour elles, notre survie exige de contribuer de toutes nos forces à la destruction de la classe ( les femmes, les homosexuels, les Noirs, ...) et cela ne peut s'accomplir que par la destruction de l'hétérosexualité comme système social basé sur l'oppression et l'appropriation des femmes par les hommes..." Monique Wittig, La Pensée Straight, 1978.
Nicola Andrea Lo Calzo est un photographe, artiste queer et enseignant-chercheur, né à Turin en 1979. Il vit et travaille à Paris où il anime un studio sur les approches postcoloniales en photographie à l'École nationale supérieure d'arts Paris-Cergy (ENSAPC). Formé comme conservateur du patrimoine à l'École polytecnique de Turin, il s'oriente vers la photographie en 2008. Sa pratique et sa recherche photographique interrogent les notions de patrimoine, colonialité et identité. Les photographies de Nicola Lo Calzo donnent notamment à voir les façons dont les groupes subalternes interagissent avec leur environnement, les façons dont ils développent des stratégies de survie et de résistance. Nicola A. Lo Calzo est lauréat du Cnap en 2018, nominé pour le Prix Elysee en 2019 et finaliste du prix Nièpce en 2020.Depuis neuf ans, il est engagé dans une recherche photographique au long cours autour des mémoires de la traite négrière et de l’esclavage, leurs résistances et leurs abolitions. Ce projet ambitieux, intitulé Cham, a connu et connaîtra encore de nombreuses étapes en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique. Ses photographies ont fait l’objet de nombreuses expositions dans des Musées, Centres d’Art ou Festivals, dont le Macaal à Marrakesh, Afriques Capitales à Lille, Lagosphoto, le Musée des Confluences de Lyon, le Musée National Alinari de la Photographie à Florence, et le Tropenmuseum à Amsterdam. Il est présent dans de nombreuses collections privées et publiques, dont la Lightwork collection à Syracuse (NY), les Archives Alinari à Florence, la Pinacoteca Civica à Monza, la Bibliothèque Nationale de France à Paris ou encore le Tropenmuseum à Amsterdam. De 2015 à 2019 Lo Calzo a dirigé le projet Kazal, un master class photographique avec les photographes du kolektif D2, autour de la mémoire du crime sous la dictature de Duvalier, le premier projet de ce genre en Haïti. Le projet, produit par la fondation Fokal, a été publié aux éditions Andrè Frére. Les Editions Kehrer ont publiés trois livres de Nicola Lo Calzo: Regla (2017), Obia (2015) et Inside Niger (2012). Il est également un collaborateur régulier de la presse internationale, dont Le Monde (quotidien et magazine), The New Yorker, The New York Times, Internazionale et répond ponctuellement à des commandes de travaux photographiques pour des institutions ou des entreprises. Il est représenté par la galerie Dominique Fiat (France), La Balsa Arté (Colombia) la galerie Podbielski Contemporary (Italie).